Premier ministre écossais: Refuser le nouveau vote d'indépendance de l'Écosse «briserait» le Royaume-Uni

Le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon prévient que le refus continu de la Première ministre Theresa May de discuter de l'organisation d'un nouveau vote pour l'indépendance «briserait» le Royaume-Uni.

Le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon prévient que le refus continu de la Première ministre Theresa May de discuter de l'organisation d'un nouveau vote pour l'indépendance «briserait» le Royaume-Uni.

La première ministre, qui devrait prendre la parole lors d'une conférence de son Parti national écossais (SNP) plus tard samedi, augmentera la pression en mai pour parvenir à un compromis sur l'organisation d'un deuxième vote pour l'indépendance du Royaume-Uni, selon des extraits de son discours.


«Défier (l'autorisation parlementaire écossaise) serait pour le Premier ministre de briser au-delà de toute réparation toute notion du Royaume-Uni en tant que partenariat respectueux d'égal à égal», dira-t-elle à sa conférence du Scottish National Party.

Sturgeon fera également savoir qu'elle serait «prête à poursuivre la discussion» avec May au sujet du moment d'un référendum. Elle espère obtenir mercredi l'autorisation du parlement pour solliciter un nouveau vote.

Un nouveau vote sur l'indépendance du Royaume-Uni doit être approuvé par Londres pour être juridiquement contraignant. Le premier ministre a jusqu'à présent refusé de lui accorder les pouvoirs nécessaires pour organiser un référendum légalement constitué.

Esturgeon a demandé lundi un nouveau référendum au plus tard début 2019, juste avant que le Royaume-Uni ne quitte l'Union européenne. May a cependant déclaré que "ce n'est pas le moment" pour un autre référendum, car toutes les énergies devraient être consacrées à l'obtention d'un bon accord sur le Brexit pour le Royaume-Uni dans son ensemble.

Le parlement écossais devrait également soutenir les appels de Sturgeon à l'organisation d'un référendum la semaine prochaine. «La volonté de notre parlement doit et prévaudra», dira Sturgeon.

La première ministre qui a refusé à plusieurs reprises d'exclure l'organisation d'un référendum non officiel a également déclaré vendredi à la BBC qu'elle tenait toujours à «résoudre» les désaccords avec May.

Elle a soutenu qu'ils étaient tous deux d'accord pour dire que le référendum ne devrait pas avoir lieu maintenant. Sturgeon a insisté lundi pour que le vote se tienne entre l'automne 2018 et le printemps 2019. Le chirurgien a fait valoir qu'il était impératif qu'un vote sur l'avenir constitutionnel de l'Écosse ait lieu une fois l'accord sur le Brexit signé en mars 2019.

Lors d'un référendum organisé le 23 juin au Royaume-Uni, près de 52% des électeurs britanniques ont choisi de quitter l'UE. Le peuple écossais a cependant voté par une marge de 62% à 38% pour rester dans le bloc.

C'était alors que lors d'un référendum en 2014, 55% des Écossais soutenaient de rester au Royaume-Uni. Mais selon le SNP, le paysage politique a radicalement changé depuis et que l'ancien vote était basé sur les attentes que le Royaume-Uni resterait dans l'UE.

Le dernier sondage annuel ScotCen Scottish Social Attitudes, publié mercredi, a indiqué qu'au moins 46% des électeurs écossais se retiraient du Royaume-Uni.

Le chef adjoint du SNP, Angus Robertson, a déclaré vendredi qu'il ne fait aucun doute que «l'Écosse organisera son référendum et que le peuple de ce pays aura son choix. On ne leur refusera pas leur mot à dire.

A propos de l'auteure

Avatar de Linda Hohnholz

Linda Hohnholz

Rédacteur en chef pour eTurboNews basé au siège d'eTN.

Partager à...