Les Français y vont, mais cela va-t-il générer un coup de pouce touristique indispensable?

PARIS (eTN) - Alors que les arrivées de touristes internationaux en France plongent, le gouvernement français a adopté au cours de l'été deux nouvelles lois qui pourraient théoriquement bénéficier au tourisme.

PARIS (eTN) - Alors que les arrivées de touristes internationaux en France plongent, le gouvernement français a adopté au cours de l'été deux nouvelles lois qui pourraient théoriquement bénéficier au tourisme. «Théoriquement» seulement car les Français aiment jouer autour ou contre les règles. L'incivilité compromettrait alors les effets positifs attendus des deux nouvelles lois.

Déjà en vigueur depuis le 1er juillet, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) a été ramenée de 19.6% à 5.5% pour tous les points de vente d'aliments et de boissons (F & B), en particulier dans les cafés et les restaurants. La Commission européenne a accepté la réduction de la TVA, qui est un objectif du gouvernement français depuis cinq ans, au début de cette année. Un accord signé fin avril entre le gouvernement et l'association des hôtels, restaurants et cafés stipulait que la profession créerait en retour de nouveaux emplois et réduirait également les prix de 11.8% sur sept menus ou produits alimentaires et boissons tels que le café, les minéraux. eau, journée spéciale, etc.

Les syndicats ont promis que 80 pour cent de la profession baisseraient leurs prix. Mercredi dernier, un ministre des Affaires économiques bouleversé a été contraint de reconnaître le fait que seul un propriétaire de F & B sur deux avait joué avec loyauté avec les nouvelles règles. Seules les grandes chaînes de restauration semblent avoir intégralement respecté le taux réduit de TVA. Pour les restaurants indépendants, des études du ministère montrent que seuls 30% d'entre eux ont mis en œuvre une baisse des prix.

La ministre des Affaires économiques, Christine Lagarde, a menacé la profession de contrôler minutieusement la mise en œuvre des nouvelles directives avant de prendre à terme des mesures plus sévères. Cependant, il pourrait être difficile pour le gouvernement de contrôler la situation. L'accord signé entre le gouvernement et l'association des hôtels, restaurants et cafés stipule que les réductions de prix n'ont pas de caractère obligatoire.

La deuxième loi, adoptée le 23 juillet, a suscité de vifs débats dans le monde politique ainsi qu'au sein des syndicats. Il fixe des règles sur la possibilité de travailler le dimanche, notamment avec l'ouverture des magasins. Selon un sondage du quotidien «Libération», 55% des Français étaient contre une loi visant à alléger les possibilités de travail dimanche. 58% pensent même que cela n'aurait aucun effet positif sur l'emploi. Quelque 500 zones touristiques et thermales désignées pourront désormais voir tous les magasins ou grands magasins ouverts le dimanche. Les grandes agglomérations de plus d'un million d'habitants pourront également faire ouvrir des magasins avec Lyon et la région Alsace exemptés.

La controverse vient maintenant du fait que les travailleurs des zones touristiques désignées ne seront pas payés deux fois plus qu'ils le sont pendant la semaine, comme c'était le cas jusqu'à présent pour le travail du dimanche. Les touristes seront probablement confrontés à la réticence des employés à servir ou à certains mouvements sociaux au cours de leur expérience de magasinage du dimanche.

Pas forcément une bonne chose, car la France a déjà vu son total d'étrangers nuitées dans les hôtels baisser de 15% de janvier à mai 2009 par rapport à 2008.

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Linda Hohnholz

Rédacteur en chef pour eTurboNews basé au siège d'eTN.

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