Comment les réformes juridiques et institutionnelles ont amélioré la sécurité des touristes en Tanzanie

Comment les réformes juridiques et institutionnelles ont amélioré la sécurité des touristes en Tanzanie

La sécurité et la sûreté des touristes en Tanzanie ont été considérablement améliorées, offrant une lueur d'espoir pour une industrie de plusieurs milliards de dollars, a révélé une nouvelle étude. Tanzanie est l'une des principales destinations touristiques au monde, attirant près de 1.5 million de visiteurs, qui laissent derrière 2.4 milliards de dollars par an, grâce à sa nature sauvage incroyable, ses paysages naturels incroyables et ses habitants sympathiques.

L'évaluation du projet de sûreté et de sécurité des touristes en Tanzanie, co-mis en œuvre par le Association tanzanienne des opérateurs touristiques (TATO) et la police, montre qu'il y a eu plusieurs réformes réglementaires menant à une sécurité améliorée.

«Outre les réformes réglementaires, il y a eu un changement significatif dans l'état d'esprit de tous les acteurs participants», écrivent Emmanuel Sulle et Wilbard Mkama, les hommes à l'origine de l'étude commandée par TATO et financée par BEST-Dialogue.

Il est entendu qu'en vertu de la loi sur les forces de police et les services auxiliaires, chap. 322 [RE, 2002], les forces de police ont un mandat central de sécurité touristique.

Grâce à la réforme institutionnelle, en 2013/14, le règlement a été utilisé pour créer l'unité de police diplomatique et touristique, chargée de la sécurité des touristes et des diplomates en visite dans le pays.

La réforme a également vu la création de postes de commissaire national au tourisme au siège de la police et au niveau régional, qui sont reconnus pour jouer un rôle important dans la sécurité des touristes.

Par exemple, l'Unité d'Arusha a considérablement augmenté les patrouilles dans et à proximité du circuit touristique du nord dans ses derniers efforts pour garantir aux touristes une sécurité maximale tout au long de leur séjour.

La clé de ces succès comprend un changement de mentalité de tous les acteurs participants. Par exemple, dans la zone nord, où des initiatives menées par TATO ont été mises en œuvre, les touristes sont désormais traités séparément par des policiers spéciaux.

Afin de faciliter la réalisation du projet, les membres de TATO ont fourni des ressources financières et en nature pour construire le poste de police touristique et diplomate d'Arusha et quatre points de contrôle de police le long de l'aéroport international du Kilimandjaro (KIA) jusqu'à l'autoroute du cratère du Ngorongoro.

Ils ont en outre fourni des voitures pour les patrouilles routières et installé du mobilier et des services Internet afin de faire du poste de police un poste touristique et diplomatique à part entière.

Le nombre de patrouilles de police visibles et secrètes sur les autoroutes principales des aéroports et des hôtels aux destinations touristiques de haut niveau, telles que le Serengeti et le cratère du Ngorongoro, a augmenté au fil du temps.

«Ces patrouilles ont considérablement réduit les incidents de détournement de voitures et de vols sur autoroute», indique le rapport.

Le commissariat d'Arusha a en peu de temps montré des résultats significatifs dans la récupération de l'argent des crimes de vol à la tire, note le rapport.

En 2017, les stations ont récupéré 18,000 $, tandis qu'en 2018 les stations d'Arusha ont récupéré 26,250 $. De plus, au cours de l'exercice 2017/18, les centres de police touristique d'Arusha ont réussi à déposer 26 cas de fraude, alors qu'en 2018/19, seuls 18 cas ont été enregistrés.

«La diminution du nombre de cas est liée à un effort accru de la police touristique d'Arusha pour lutter contre et traquer les activités touristiques frauduleuses», lit-on en partie dans le rapport.

L'étude a également classé la loi de 2002 sur la prévention du terrorisme comme un autre outil puissant qui a été mis en place pour assurer la sécurité des touristes.

En effet, la réglementation prévoit la collecte d'informations de renseignement de sécurité pour contrer les menaces terroristes qui pourraient mettre en danger la sécurité des touristes.

«La loi sur la prévention et la lutte contre la corruption (loi PCCB), Cap 329 de 2007, renforce également la sécurité des touristes», lit-on en partie dans le rapport.

Dans les cas où des touristes ou des voyagistes sont invités à verser des pots-de-vin pour la sécurité, la loi PCCB prévoit de signaler de tels cas.

Alors que la loi sur le tourisme de 2008 contient à peine les questions de sécurité des touristes, l'avant-projet de politique nationale du tourisme de 2018 prévoit des initiatives visant à «renforcer la sécurité et la sûreté des touristes».

«Les efforts de ces parties prenantes pour stimuler le tourisme grâce à l'amélioration de la sûreté et de la sécurité et au développement des infrastructures, entre autres facteurs, ont conduit à une augmentation du nombre de touristes visitant le pays», conclut le rapport.

A propos de l'auteure

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Adam Ihucha - eTN Tanzanie

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