Premiers vaccins COVAX en Afrique: justes et équitables?

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Banque de données COVID-19 en libre accès de l'OMS
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Écrit par Galilée Violon

Ces seuls cas isolés de vaccins reçus en Afrique sont-ils un fait scandaleux étant donné que la majorité des pays qui attendent toujours de recevoir des vaccins sont africains?

  1. La question de l'égalité de distribution des vaccins est le plus grand test moral auquel la communauté mondiale doit faire face.
  2. Une distribution fortement inégale augmente la contagion dans les pays qui les reçoivent en quantité moindre ou nulle, ce qui favorise l'émergence de nouvelles mutations.
  3. L'impact sur la propagation consécutive de l'infection pourrait compromettre l'effet des politiques de vaccination des pays les plus riches.

Près de trois mois après les premières vaccinations au Royaume-Uni, il y avait une très bonne nouvelle pour l'Afrique qu'hier le Soudan a reçu sa première livraison de 900,000 854,000 doses. Cela a été coordonné par l'UNICEF dans le cadre du programme COVAX. Une autre bonne nouvelle est l’annonce que demain l’Ouganda recevra son premier lot de 3.5 XNUMX doses, qui font également partie des XNUMX millions qu’il s’attend à recevoir dans le cadre de ce programme.

Cette bonne et tant attendue nouvelle ne permet pas de balayer sous le tapis l'offre inégale de vaccins, qui est principalement une conséquence de la thésaurisation par les pays les plus riches, de la politique des firmes pharmaceutiques, et d'une faiblesse des pays qui n'affectent pas uniquement les pays aux revenus les plus faibles. Dans son intervention sur le web viral au Parlement européen, Mme Manon Aubry a étendu l'accusation de faiblesse à l'Union européenne et à sa présidente, Mme Ursula van Leyden, et a attiré l'attention sur les trop nombreuses clauses inconnues des contrats de vaccins.

Il y a eu plusieurs demandes de suspension des droits de propriété intellectuelle (DPI) des vaccins, au moins pendant que la pandémie de COVID-19 se poursuit. L'organisation internationale compétente en la matière est l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui, lors de la réunion de son Conseil général et de ses comités, prévue du 1er au 5 mars, est censée prendre une décision sur proposition de l'Inde et de l'Afrique du Sud de breveter et les autres DPI sur les médicaments, les tests de diagnostic et les vaccins contre le COVID-19 soient suspendus pendant la durée de la pandémie.

Cette proposition a reçu le soutien du Mondiale de la Santé (OMS) et par Médecins Sans Frontières (MSF), dont le président international, M. Christos Cristou, a sollicité le soutien du président de l'Union européenne et du Premier ministre italien, M. Mario Draghi, afin de faire approuver la proposition. L'identification des destinataires n'était pas accidentelle. En effet, les pays européens constituent la grande majorité de la minorité des Etats membres de l'OMC opposés à la mesure.

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