Le capitalisme doit être changé, déclare le président français Sarkozy

Dans son discours d'ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial, qui se tiendra à Davos-Klosters, en Suisse, le jeudi 27 janvier 2010, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré que ce ne serait pas le cas.

Dans son discours d'ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial, qui se tiendra à Davos-Klosters, en Suisse, le jeudi 27 janvier 2010, le président français Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il ne sera pas possible de sortir de la crise économique mondiale et de se protéger contre les crises futures si les déséquilibres économiques qui sont à l'origine du problème ne sont pas résolus.

«Les pays ayant des excédents commerciaux doivent consommer davantage et améliorer le niveau de vie et la protection sociale de leurs citoyens», a-t-il fait remarquer. «Les pays déficitaires doivent faire un effort pour consommer un peu moins et rembourser leurs dettes.»

Le régime monétaire mondial est au cœur de la question, a fait valoir Sarkozy. L'instabilité des taux de change et la sous-évaluation de certaines devises conduisent à un commerce et à une concurrence déloyaux, a-t-il déclaré. «La prospérité de l'après-guerre doit beaucoup à Bretton Woods, à ses règles et à ses institutions. C'est exactement ce dont nous avons besoin aujourd'hui; nous avons besoin d'un nouveau Bretton Woods. »

Sarkozy a déclaré que la France mettrait la réforme du système monétaire international à l'ordre du jour lorsqu'elle présidera le G8 et le G20 l'année prochaine.
Dans son discours, Sarkozy a également appelé à un examen de la nature de la mondialisation et du capitalisme. «Ce n’est pas une crise de la mondialisation; c'est une crise de mondialisation », a-t-il déclaré. «La finance, le libre-échange et la concurrence ne sont que des moyens et non des fins en soi.»

Sarkozy a ajouté que les banques devraient s'en tenir à l'analyse du risque de crédit, à l'évaluation de la capacité des emprunteurs à rembourser les prêts et à financer la croissance économique. «Le rôle de la banque n'est pas de spéculer.»

Il s'est également interrogé sur la récompense d'une rémunération et de primes élevées pour les PDG dont les entreprises perdent de l'argent. Le capitalisme ne doit pas être remplacé mais il doit être changé, a déclaré le président français. «Nous ne sauverons le capitalisme qu'en le réformant, en le rendant plus moral.»

Source : Forum économique mondial

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A propos de l'auteure

Linda Hohnholz

Rédacteur en chef pour eTurboNews basé au siège d'eTN.

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