L'état d'urgence de Bangkok affectera principalement les visiteurs asiatiques

BANGKOK, Thaïlande (eTN) – L'appel à l'état d'urgence à Bangkok suite à de violents affrontements lundi soir entre partisans du gouvernement et manifestants, a assiégé le Premier ministre Samak Sundarav.

BANGKOK, Thaïlande (eTN) – Appelant à l'état d'urgence à Bangkok suite à de violents affrontements lundi soir entre partisans du gouvernement et manifestants, le Premier ministre en difficulté Samak Sundaravej menace désormais les activités touristiques alors que le royaume se prépare pour la haute saison qui doit commencer en octobre.

Le Premier ministre a promis que l'état d'urgence ne durerait que quelques jours, jusqu'à ce que la situation se stabilise et que les manifestants de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD) quittent les locaux du gouvernement. Sundaravej a indiqué lors d'une conférence de presse mardi matin qu'il n'avait pas l'intention d'imposer un couvre-feu dans la capitale thaïlandaise.

Le site Internet du ministère des Affaires étrangères donne des détails sur les mesures contenues dans le décret d'urgence. Désigné pour un délai de trois mois, le décret pourra toutefois être abrogé plus tôt une fois la situation revenue à la normale.

Lors d'un point de presse, Virasakdi Futrakul, secrétaire permanent des Affaires étrangères, a réaffirmé que les touristes ne devraient pas annuler leurs projets de voyage en Thaïlande et que les visites peuvent toujours avoir lieu normalement.

Cependant, une telle évolution risque de dissuader les touristes de venir en Thaïlande, du moins pour une courte période. Mardi en début d'après-midi, l'Autorité du tourisme de Thaïlande a déclaré préparer un communiqué officiel pour rassurer que Bangkok n'était pas affectée dans sa vie quotidienne.

Cependant, mercredi matin, seules des informations générales avec des numéros de contact avaient été publiées. Selon TAT, l'agence nationale du tourisme doit s'en tenir aux conseils du ministère des Affaires étrangères. Des réunions d'urgence ont déjà été organisées lundi et mardi par le gouverneur du TAT, Phornsiri Manoharn, pour examiner des plans d'urgence avec le secteur privé afin d'atténuer l'impact négatif de la crise politique.

Des voix dans l'industrie du tourisme expriment leur inquiétude alors que les images des troubles en Thaïlande se répandent dans le monde entier. Certains pays, dont la Grande-Bretagne, le Canada, Singapour, la Corée du Sud et le Japon, ont déjà émis des avertissements aux voyageurs. L’Australie et la Nouvelle-Zélande, en revanche, ont conseillé à leurs citoyens de « faire preuve d’une grande prudence » lorsqu’ils voyagent en Thaïlande.

Un coup dur pour la Thaïlande serait que la Chine rejoigne la liste. Déjà les premières annulations proviennent de voyageurs asiatiques, qui restent plus sensibles que les européens aux questions de sécurité. Si les troubles devaient se poursuivre en octobre, ils auraient également un impact sur les marchés européens. Pendant la haute saison, la Thaïlande se prépare à accueillir entre 1.5 et deux millions de visiteurs internationaux chaque mois.

La fermeture ce week-end des aéroports du Sud avec plus de 10,000 XNUMX voyageurs bloqués, notamment à Phuket et Krabi, a déjà eu un impact négatif sur l'image du pays. Le journal Nation a rapporté que la compagnie aérienne sud-coréenne Korean Air avait déjà suspendu temporairement son vol Chiang Mai-Séoul jusqu'à ce que la situation s'améliore.

Depuis lundi, les activités aériennes à l'aéroport de Phuket sont revenues à la normale mais des fermetures sporadiques dues aux manifestants se sont toujours poursuivies à Krabi et Surat Thani mardi midi. Cependant, l'aéroport de Hat Yai était de nouveau fermé au public mardi après-midi, aucun vol ne partant ni n'atterrissant dans la ville du sud.

La situation dans le transport aérien est restée difficile mercredi avec une grève générale menée par les syndicats des entreprises publiques. Chez Thai Airways International, les grévistes ont retardé tous les départs et arrivées internationaux. Les embouteillages à Bangkok sont les plus probables, puisque 80 pour cent des bus publics resteront dans leur dépôt. Les trains revenaient cependant à la normale, notamment depuis Bangkok vers le nord et le nord-est du pays.

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A propos de l'auteure

Linda Hohnholz

Rédacteur en chef pour eTurboNews basé au siège d'eTN.

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