Le camp des partisans en Bulgarie transformé en attraction touristique

Un projet visant à transformer un ancien camp de partisans en une attraction touristique est entrepris par la municipalité de Batak, dans le sud de la Bulgarie.

Un projet visant à transformer un ancien camp de partisans en une attraction touristique est entrepris par la municipalité de Batak, dans le sud de la Bulgarie.

La plupart des cabanes des partisans du camp sont intactes et les jeunes ont manifesté un grand intérêt pour leur visite, ont rapporté récemment les médias nationaux.

Après l’amélioration des infrastructures routières de Batak, des itinéraires touristiques vers plusieurs sites du territoire de la ville seront créés.

Le projet, d'une valeur de 200,000 XNUMX euros, est réalisé dans le cadre d'un programme de développement régional.

La ville de Batak revêt une signification particulière pour les Bulgares, les nationalistes affirmant que son importance pour l’histoire bulgare était similaire à celle du Kosovo pour l’histoire de la Serbie. Lors du soulèvement bulgare contre la domination ottomane en avril 1876, plus de 6,000 XNUMX personnes furent tuées dans la ville. Le massacre reste un symbole des souffrances des Bulgares sous la domination turque.

En 2007, Batak a été poussée au premier plan d'une controverse après qu'un rapport sur la mémoire collective de la ville rédigé par deux chercheurs – un Bulgare et un Allemand – ait affirmé que les récits historiques des événements étaient inspirés par les interprétations biaisées et romantiques d'un journaliste américain et un peintre polonais. Le rapport, bien qu’il ne nie pas les atrocités commises à Batak, a suscité un tollé sociétal, scandalisé par les tentatives perçues de déformer l’histoire bulgare.

Suite aux bouleversements, l'église de Batak, où de nombreuses personnes sont mortes en 1876, est devenue l'un des sites touristiques les plus visités du pays.

On ne sait pas si le camp – nommé Téhéran – connaîtra le même succès. Comme l’écrit BalkanTravellers.com, le site figurait parmi les 100 attractions touristiques incontournables de Bulgarie à l’époque du communisme. À mesure que les valeurs ont changé, après la chute du régime, la perception de ce qu’étaient les attractions touristiques importantes a également évolué. Les partisans bulgares, vénérés pendant le communisme pour leur guérilla pro-soviétique contre l’Allemagne nazie dans la première moitié des années 1940, sont tombés en disgrâce. Leurs cachettes n’étaient plus des lieux visités en masse par les écoliers et les touristes.

Alors que la Bulgarie commence lentement à se souvenir de son passé communiste, au lieu d’essayer de l’effacer complètement et de faire comme si cela ne s’était jamais produit, des sites tels que le camp de Téhéran sont voués à refaire surface. Cette fois-ci, leur rôle restera celui de rappels d’un passé sombre mais néanmoins historique et factuel, plutôt que celui de monuments d’un régime oppressif glorifié.

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A propos de l'auteure

Linda Hohnholz

Rédacteur en chef pour eTurboNews basé au siège d'eTN.

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