Compagnies aériennes népalaises en Europe : une interdiction qui dure depuis une décennie, toujours en vigueur

Compagnies aériennes népalaises en Europe : une interdiction qui dure depuis une décennie, toujours en vigueur
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Écrit par Binayak Karki

Le Népal reste sur la liste noire de l'UE en raison d'inquiétudes concernant ses compagnies aériennes, notamment Nepal Airlines et Shree Airlines.

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La Union européenne a étendu son interdiction aux compagnies aériennes népalaises en raison de problèmes persistants en matière de sécurité des vols. Cette décision affecte tous les transporteurs enregistrés auprès du Népal Autorité de l'aviation civile actuellement en fonctionnement.

Compagnie aérienne népalaise Ces entreprises figurent sur la liste noire de l'Union européenne depuis 2013, leur interdisant d'opérer dans l'espace aérien des pays membres de l'UE. Cette action a été déclenchée par le placement du Népal sur la liste des préoccupations sérieuses en matière de sécurité par l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) en 2013.

Les compagnies aériennes népalaises, malgré la résolution des problèmes soulignés par l'OACI et leur suppression de la liste des problèmes de sécurité graves depuis juillet 2017, se retrouvent toujours sur la liste noire de l'Union européenne. Cela a fait naître l'espoir d'une levée de l'interdiction, mais malheureusement, l'UE n'a pas encore pris cette décision.

La compagnie aérienne nationale du Népal, Nepal Airlines, est celle qui a le plus souffert de ces restrictions. La compagnie aérienne s'appuyait autrefois sur les villes européennes comme liaisons importantes pour les vols long-courriers en provenance du Népal, mais depuis qu'elle a été inscrite sur la liste noire, ces liaisons ont sensiblement diminué. Malgré les efforts déployés pour développer et moderniser sa flotte, Nepal Airlines reste incapable d'opérer en Europe tant qu'elle reste sur la liste noire de l'UE.

Pourquoi les compagnies aériennes népalaises sont-elles interdites dans l'UE ?

Le Népal reste sur la liste noire de l'UE en raison d'inquiétudes concernant ses compagnies aériennes, notamment Nepal Airlines et Shree Airlines.

L'UE a souligné la nécessité d'améliorer substantiellement les structures de ces entreprises, englobant le cadre organisationnel, les opérations, les finances, les capacités techniques, la main-d'œuvre et la qualité des services.

Cela souligne l'accent mis par l'UE sur des améliorations globales dans divers aspects de Nepal Airlines afin de répondre aux normes internationales de sécurité et d'exploitation.

Les responsables de la CAAN mentionnent que l'UE trouve les procédures opérationnelles de Shree Airlines satisfaisantes, mais recommandent de mettre en œuvre des initiatives spécifiques pour améliorer encore les procédures.

Le responsable de l'information de la CAAN, Gyanendra Bhul, mentionne que l'UE a soulevé des préoccupations supplémentaires concernant l'engagement du gouvernement en faveur de la sécurité des vols et des capacités opérationnelles des compagnies aériennes népalaises. Il note que même si la CAAN a fait des progrès en matière de sécurité des vols, l'unité et l'alignement de toutes les parties prenantes sont essentiels pour retirer le Népal de la liste noire de l'UE.

Cependant, un ancien directeur général de la CAAN, s'exprimant sous couvert d'anonymat, souligne que la CAAN est chargée de réglementer et de prendre des mesures contre les compagnies aériennes. Il se demande pourquoi la CAAN n'agit pas rapidement contre les compagnies aériennes impliquées dans des comportements répréhensibles, ce qui indique que l'UE met l'accent sur le fait que le gouvernement donne la priorité à la sécurité des vols.

D'anciens responsables de la CAAN discutent de l'idée de diviser la CAAN en entités distinctes pour la réglementation et la fourniture de services, une décision conforme à la recommandation de l'OACI. Devananda Upadhyay, ancien directeur général adjoint, mentionne que même si l'UE n'a pas explicitement exigé cette scission, il existe une directive claire interdisant aux employés d'exercer un double rôle de régulateur et de prestataire de services.

Une analogie est établie entre les enquêtes de la police de la circulation sur les délits et la comparaison avec le désir de l'UE pour le Népal d'établir des responsabilités distinctes pour le régulateur et le fournisseur de services au sein de la CAAN. L’accent est mis sur la création de clarté par le biais de la législation plutôt que sur une division organisationnelle catégorique.

Un ancien directeur général met en lumière des cas, lors d'audits antérieurs de l'UE, où des employés ont alterné entre des prestataires de services et des organismes de réglementation, soulevant des inquiétudes quant aux problèmes non résolus en l'absence de cadres juridiques clairs dans la configuration actuelle.

Efforts pour améliorer et lever l’interdiction de l’UE

En février 2020, des projets de loi ont été présentés à l'Assemblée nationale du Népal pour diviser le CAAN en un fournisseur de services et un organisme de réglementation, mais aucun progrès n'a eu lieu avant la fin de la législature, ce qui a entraîné l'expiration des projets de loi. Le budget de l'exercice financier en cours pour 2023/24 indique l'objectif du gouvernement d'améliorer la structure de la CAAN, mais rien n'indique la réintroduction du projet de loi pour la scission.

La proposition de diviser la CAAN se heurte à la résistance de ses salariés opposés à la séparation. De plus, il y a un manque d’orientation claire ou de progrès sur cette initiative de la part des dirigeants politiques.

(Contributions des médias locaux)

QUE RETENIR DE CET ARTICLE :

  • En février 2020, des projets de loi ont été présentés à l'Assemblée nationale du Népal pour diviser le CAAN en un fournisseur de services et un organisme de réglementation, mais aucun progrès n'a eu lieu avant la fin de la législature, ce qui a entraîné l'expiration des projets de loi.
  • Malgré les efforts déployés pour développer et moderniser sa flotte, Nepal Airlines reste incapable d'opérer en Europe tant qu'elle reste sur la liste noire de l'UE.
  • Une analogie est établie entre les enquêtes de la police de la circulation sur les délits et la comparaison avec le désir de l'UE pour le Népal d'établir des responsabilités distinctes pour le régulateur et le fournisseur de services au sein de la CAAN.

A propos de l'auteure

Binayak Karki

Binayak - basé à Katmandou - est un éditeur et auteur qui écrit pour eTurboNews.

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